Le métier de traducteur vous intéresse et vous hésitez à vous lancer ?
S'installer comme traducteur offre de bonnes opportunités mais il faut bien se renseigner avant de se lancer. Il n'est pas toujours facile de trouver les bonnes informations sur les études nécessaires, la formation, les démarches et le salaire qu'il est possible d'atteindre.
Dans ce guide, retrouvez tous nos conseils concernant la formation à suivre pour devenir traducteur et les démarches pour démarrer rapidement et sereinement son activité.
Sommaire
Que fait un traducteur ?
Les traducteurs ont pour mission, bien évidemment, de traduire les documents qu’on lui soumet.
Le traducteur freelance peut être spécialisé dans la traduction d’une ou plusieurs langues. Il peut également se spécialiser dans un domaine particulier : traduction littérature, traduction juridique (traducteur assermenté), traduction diplomatique etc.
Quelle est la formation pour devenir traducteur ?
Comment devenir traducteur sans diplôme ?
Il est possible de devenir traducteur sans diplôme. Il est donc possible de devenir traducteur à 30 ans ou à 40 ans en reconversion. Ce qui importe, en plus de votre intérêt pour le métier, c'est votre maîtrise complète d'une ou plusieurs langues étrangères.
Si vous êtes titulaire d'un diplôme étranger, il est possible, sous certaines conditions, d'obtenir une équivalence pour exercer le métier de traducteur en France.
Les diplômes de traducteur
Vous pouvez devenir traducteur ou traducteur freelance après avoir suivi des études de traduction.
Voici où se former pour obtenir un diplôme de traducteur :
- ESIT (Ecole Supérieure d’interprètes et de traducteurs) ;
- ISIT (Ecole du multilinguisme) ;
- INALCO (Institut National des Langues et des Civilisations Orientales) ;
- Master en traduction ou en langues étrangères.
Bien que le diplôme ne soit pas obligatoire, il est fortement recommandé de disposer d’un bac+5 pour trouver du travail en tant que traducteur freelance.
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Quelles sont les qualités pour être traducteur ?
L'activité de traducteur ou de traducteur freelance requiert :
- d’avoir une appétence dans l’apprentissage de langues étrangères ;
- d’avoir une bonne culture générale, vous pouvez être amené à traduire des documents de sujets divers ;
- d’avoir un goût pour l’écriture, il ne s’agit pas de traduire mot à mot mais de respecter l’âme du texte ;
- d’être minutieux dans la traduction.
Il existe aujourd’hui de nombreuses agences de traduction internationales qui cassent les prix en employant des traducteurs dans des pays en voie de développement. Il faudra donc prouver à vos futurs clients que la qualité de votre travail sera largement supérieure pour justifier vos tarifs.
Combien gagne un traducteur ?
Le salaire d'un traducteur ou d'un traducteur professionnel est variable. S'il est salarié, son salaire dépendra de son ancienneté. S'il est traducteur auto-entrepreneur, ses revenus vont dépendre de sa capacité à fidéliser une clientèle ainsi que de la concurrence.
Voici les salaires moyens d'un traducteur constatés à Paris et en région :
Salaire/revenus à Paris | Salaire/revenus à Lyon | |
Traducteur salarié |
|
|
Traducteur indépendant | Entre 2 300 € à 3 600 € par mois | Entre 1 800 € à 3 300 € par mois |
Un traducteur indépendant peut donc espérer des revenus plus importants que le traducteur salarié. Cependant sa rémunération fluctue énormément en fonction de la clientèle qu'il se constitue.
Quelles obligations pour devenir traducteur ?
Les contraintes pour exercer le métier traducteur
Pour travailler comme traducteur, vous devez respecter les obligations suivantes :
- respecter le secret professionnel ;
- prêter serment devant une Cour d’appel (si vous êtes traducteur assermenté) ;
- respecter les règles incendies et d’accessibilité (si vous disposez d’un local).
Les assurances du traducteur
Assurance | Caractère | Conseil | Prix |
RC Pro traducteur | Fortement recommandée | L'assurance responsabilité civile pro couvre les dommages que vous pouvez causer à vos clients. Elle sera comprise dans votre contrat multirisque. | 150 € / an |
Multirisque professionnelle | Fortement recommandée | C'est la garantie indispensable pour couvrir votre local et votre matériel | A partir de 300 € / an |
Mutuelle d'entreprise | Obligatoire | Comparez les contrats d'entreprise pour trouver les meilleurs remboursements sur vos besoins (dentaire, optique, soins hospitaliers ou consultations) | À partir de 25 € / mois |
Mutuelle traducteur | Facultative | Comparez les contrats de mutuelle pour trouver les meilleurs remboursements sur vos besoins (dentaire, optique, soins hospitaliers ou consultations) | À partir de 38 € / mois |
Auto pro | Obligatoire | Vous pouvez utiliser votre assurance personnelle si vous déclarez à votre assureur l'usage professionnel de ce dernier | 50 € / mois |
Prévoyance d'entreprise | Obligatoire | La convention collective des traducteurs prévoit qu'un régime de prévoyance obligatoire est à mettre en place pour les cadres et pour les non-cadres | A partir de 27 € / mois |
Prévoyance traducteur | Facultative | Grâce au contrat loi Madelin, vous pouvez bénéficier d'avantages fiscaux. La prévoyance vous permet d'avoir un maintien de salaire en cas d'arrêt de travail. | A partir de 24 € / mois |
Être traducteur auto-entrepreneur ou salarié ?
Le métier de traducteur salarié
Avantages d’être traducteur salarié
- Pas besoin de rechercher des clients ;
- Meilleur équilibre vie professionnelle et vie privée ;
- Sécurité de l'emploi et salaire perçu tous les mois quelle que soit l'activité ;
- Cadre de travail établi.
Inconvénients d’être traducteur salarié
- Perspectives d'augmenter son salaire limitées ;
- Contraintes liées au salariat (congés, horaires, décision etc...)
Le métier de traducteur auto-entrepreneur
Avantages d’être traducteur freelance indépendant :
- Etre son propre patron donc avoir la liberté de prendre soi-même les décisions ;
- Développer des compétences commerciales ;
- Plus vous travaillez, plus votre salaire augmente et les revenus moyens des traducteurs sont largement plus élevés chez les indépendants.
Inconvénients d’être traducteur indépendant :
- Nombreuses tâches administratives à réaliser soi-même (Urssaf, impôts, assurance etc..) ;
- Grande compétition et stress important ;
- De nombreux frais pour un traducteur à son compte, notamment en assurance ;
- Incertitude sur les revenus que vous allez générer.
En résumé :
L'activité de traducteur à son compte présente de nombreux avantages et vous permettra de gagner plus d'argent sur le moyen et long terme. Cependant, être indépendant est par nature risqué et suppose de trouver et de fidéliser des clients.
Quelles sont les démarches pour devenir traducteur à son compte ?
Le statut juridique d’une entreprise de traduction
Avant de créer votre société, vous devez décider du statut juridique à adopter. En effet, vous pouvez exercer comme auto entrepreneur traducteur freelance, en entreprise ou en société.
Le statut d'auto entrepreneur est souple, rapide à mettre en place et il bénéficie d'une fiscalité allégée. Cependant, en exerçant avec le statut de micro-entreprise, vous êtes limités dans le développement de votre activité. En effet, ce statut plafonne votre chiffre d'affaires à hauteur de 72 500 € pour les activités libérales.
Le statut d'entreprise (EIRL, EURL) et de société (SAS ou SASU) ne bénéficie pas de ces formalités allégées mais permet de protéger votre patrimoine personnelle. De plus, vous pourrez développer votre affaire sans plafond de chiffre d'affaires.
Consulter notre article sur les statuts juridiques si nous ne savez pas encore sous quelle forme ouvrir votre entreprise.
La création d’une société de traduction
S'agissant d'une activité libérale, votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE) sera l'URSSAF.
Les démarches à accomplir pour demander l’immatriculation de votre entreprise de traduction dépendent de la forme juridique que vous avez choisi.
La forme recommandée pour démarrer votre activité est le format micro-entreprise. Devenir auto-entrepreneur traducteur est très facile car il vous suffit de vous inscrire en ligne sur le site de l'URSSAF. La démarche ne prend que quelques minutes. A contrario, si vous créez une société, vous devrez rédiger vos statuts ainsi que vous inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés.
Pour faire des économies sur vos frais juridiques, consultez notre comparatif des meilleures solutions de création d'entreprise en ligne.
Votre code NAF / APE vous sera automatiquement attribué une fois votre société créée. Le code principal des traducteurs est le 7430Z.
Le compte bancaire d’un traducteur
L'activité de traducteur à son compte implique l'ouverture d'un compte bancaire professionnel sauf pour les auto-entrepreneurs qui peuvent ouvrir un compte classique (uniquement dédié à leur activité).
De plus, en dessous de 10 000 € de chiffre d'affaires annuels, vous pouvez utiliser votre propre compte personnel.
Vous prenez néanmoins un risque en utilisant un compte personnel pour une activité professionnelle car les banques n'acceptent pas cette utilisation et sont en droit de fermer votre compte si elles découvrent votre activité pro.
Aujourd'hui, les néo-banques et banques en ligne proposent des tarifs très intéressants pour les professionnels. Consultez notre comparatif des banques pro avec les meilleurs prix et des avis sur chacune d'entres elles.
2 commentaires à "Comment devenir traducteur ? Formation, salaire et conseils"
Luczak, le 29 avril 2022
Bonjour, je suis en deuxième année de Master, est ce que je peut quand même devenir traducteur auto entrepreneur ? Si oui je voulais savoir si je ne gagne pas d'argent dès le début de la création de mon entreprise est ce que je serais pénaliser d'une façon ou d'une autre ?
Pierre Fruchard, le 2 mai 2022
Bonjour,
Oui il vous est possible de devenir auto entrepreneur et non vous ne serez pas pénalisé.
Cordialement
Un expert vous répondra