Dix ans après sa mise en place, le régime de l'auto-entrepreneur est toujours aussi prisé. L'année 2020 a battu un record : les micro-entrepreneurs représentaient près de 65 % du nombre total de créations d’entreprises ! Et ça se comprend : comptabilité allégée, simplicité déclarative, pas de bilan annuel à présenter…
Nous vous présentons toute la comptabilité du micro-entrepreneur, résumée en seulement 3 points !
Sommaire
Livre de recettes de la micro-entreprise
Toute micro-entreprise doit tenir à jour sa comptabilité via son livre des recettes encaissées. Ce livre relate l’ensemble de ses recettes de manière chronologique. En consultant ce livre, vous devez pouvoir y trouver :
- Le montant et l’origine des recettes ;
- Le mode de règlement utilisé (espèces, paiement bancaire, chèques…) ;
- Les références des pièces justificatives (n° des factures, annotations…).
Il existe un plafond de paiement en espèces, établi à 1 000 €.
Le registre des achats, quant à lui, n’est pas une obligation, sauf si votre activité principale consiste à vendre des marchandises, fournitures, denrées, ou bien à fournir des prestations d’hébergement. Ce registre doit reprendre chaque année (et en détail) l’ensemble des achats réalisés pour la micro-entreprise et apporter des précisions sur les modes de règlements et les références des pièces justificatives.
Tant que les écritures ne peuvent pas faire l’objet de modifications une fois saisies, le micro-entrepreneur peut choisir entre 3 manières de les enregistrer :
- Par livre comptable papier depuis n’importe quel commerce ;
- Par modèle officiel obtenu sur internet ;
- Ou bien via l’utilisation d’un logiciel comptable accrédité.
La micro-entreprise doit tenir sa facturation à jour
Afin de faciliter sa comptabilité, toute micro-entreprise doit établir une facture pour chaque vente ou prestation, en respectant les normes de la facturation. Ces factures doivent par exemple comprendre certaines mentions et le micro-entrepreneur doit les conserver pendant 10 années après la clôture de l’exercice.
Autre possibilité côté comptabilité : le micro-entrepreneur peut également profiter de la franchise en base de TVA s'il est assujetti à celle-ci.
Son but ? Alléger les obligations fiscales des petites entreprises. Cela permet notamment à l’entrepreneur de jouir d’une dispense de déclaration de paiement de la TVA sur ses prestations ou sur ses ventes.
Mais prenons un exemple pour illustrer la franchise en base de TVA :
Vous souhaitez bénéficier de la franchise en base de TVA au titre de l’année 2020. Votre microentreprise, dont l’activité consiste à vendre des marchandises, est assujettie à la TVA établie en France. Si votre chiffre d’affaires de 2020 ne dépasse pas les seuils de la franchise en base de TVA (85 800 € pour les activités de commerce et 34 400 € pour les activités de prestations de services), alors vous pouvez bénéficier de la franchise en base de TVA.
Grâce à la franchise en base de TVA, la vente ou la prestation fournie sera donc facturée hors taxe. En revanche, vous devrez penser à inscrire la mention “TVA non applicable, art.293 B du CGI” sur l’ensemble de vos factures.
N’oubliez pas d’également faire figurer votre n° SIREN sur l’ensemble de vos factures et documents commerciaux.
Le compte bancaire professionnel est-il obligatoire ?
Tant que le chiffre d’affaires annuel de votre microentreprise ne dépasse pas les 10 000 € pendant deux années de suite, vous n’êtes pas obligé de détenir de compte en banque professionnel. Détenir un compte bancaire spécialement pour votre micro-entreprise peut cependant se révéler judicieux pour faciliter votre comptabilité.
En effet, cela vous permettra tout d’abord d’obtenir une meilleure visibilité : vous distinguerez tout de suite vos dépenses professionnelles, votre chiffre d’affaires, les factures de vos clients…
Et ensuite d’éviter toute incertitude lors d’un contrôle de l’URSSAF : plus de risque de confusion entre recette personnelle et professionnelle si vous disposez d’un compte pro !
De plus, ce compte servira à plusieurs éléments :
- L’usage de moyens de paiement au nom de l’entreprise ;
- L’encaissement des recettes ;
- La réalisation des prélèvements pour sa propre rémunération ;
- Le prélèvement des dépenses et des achats liés à l’activité ;
- D’autres actions, comme l’obtention de crédits par exemple.
Vous disposez désormais de plus d’éléments pour comprendre la comptabilité de la micro-entreprise ! Si vous avez besoin d’aide dans la comptabilité de votre micro-entreprise, consultez l’offre de notre partenaire Dougs.
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