Si vous vous expatriez ou habitez déjà au Québec et que vous comptez acheter un véhicule, la question de l’assurance viendra bien vite, tout comme en France. Les règles ne sont pas tout à fait les mêmes que dans l’hexagone, et les contrats ne sont pas construits de la même façon. Faisons le point ensemble sur ce qu’il faut savoir lorsque l’on veut assurer son auto dans la Belle Province.
Sommaire
Assurance auto au Québec : est-elle obligatoire ?
Pour les français comme pour les québécois, l’assurance auto est obligatoire au Québec, peu importe le permis : permis international, permis français…
Une assurance privée, qui complète l’assurance publique dont nous reparlerons, doit donc être souscrite par tout conducteur pour circuler dans les règles.
Comme en France, la garantie obligatoire est la Responsabilité Civile (RC). Au Québec, il faut être couvert jusqu’à au moins 50 000 dollars en RC. Il s’agit ici de l’assurance « chapitre A ».
Pour les citoyens québécois, l’assurance publique, c’est-à-dire celle de la SAAQ (Société d’assurance automobile du Québec) est aussi obligatoire. C’est à celle-ci que l’on fait référence lorsque l’on parle d’ « indemnités accidents ».
Si vous êtes amené à voyager au Québec à titre de touriste ou pour une courte durée et que vous louez une auto sur place, l’assurance reste bien sûr obligatoire, au moins pour la Responsabilité Civile. Celle-ci sera souvent incluse dans le contrat de location et la couverture pourra être étendue si vous souscrivez à un niveau de garanties supérieur.
Précisons enfin qu’il y a très peu de chance que votre contrat d’assurance auto français vous couvre en cas de location d’une voiture au Canada. Pensez toujours à l’assurance si vous louez une voiture sur place. Elle vous sera de toute façon proposée, que ce soit auprès d’agences à Montréal ou ailleurs (Discount, Avis…) ou sur des sites de partage en ligne (Turo…).
Quelles sont les formules d’assurance auto au Québec ?
Nous l’avons dit, le minimum légal est de souscrire à une garantie Responsabilité Civile (chapitre A) avec un plafond d’au moins 50 000 dollars. Cela étant, dans les faits, largement insuffisant, presque toutes les formules de base incluent une garantie RC d’au moins 1 millions de dollars.
À l’instar des contrats auto français, les assurances québécoises sont des contrats « multirisques ». L’assuré peut donc choisir un niveau de couverture sur-mesure. De nombreuses garanties peuvent être incluses d’office ou souscrites en option.
Au Québec, l’on distingue 3 niveaux de couverture principaux :
- L’assurance collision et versement (chapitre B2),
- L’assurance sans collision ni versement (chapitre B3)
- L’assurance tous risques (chapitre B1).
L’assurance collision et versement prévoit (jusqu’au plafond de garantie bien sûr) une prise en charge des réparations à opérer sur le véhicule de l’assuré à la suite d’une collision avec un objet, ou du renversement de l’auto. Le chapitre B3 est plus couvrant, puisqu’il prévoit une indemnisation des dommages matériels subis sans collision, à savoir, selon les conditions de la garantie, en cas de vol, de vandalisme, de grêle, d’incendie…
Enfin, la formule tous risques correspond à celle que l’on retrouve en France. Elle combine toutes les garanties vues ci-dessus.
Il est aussi possible de souscrire à une formule entièrement sur-mesure : l’ « assurance risques désignés ». L’assuré peut par exemple choisir d’être couvert pour le bris de glace et le vol, mais pas contre la grêle. La cotisation est calculée en fonction.
De nombreuses options sont disponibles, auprès d’à peu près tous les assureurs. Citons par exemple :
- L’option valeur à neuf,
- La garantie privation de jouissance : indemnisation si le véhicule est inutilisable,
- L’avenant 27 : extension des garanties auto en cas de location d’un autre véhicule.
L’assurance auto publique et privée au Québec : comment ça marche ?
Le système de l’assurance automobile est différent au Québec d’en France. En fait, on distingue deux régimes :
- Le régime public, géré par la SAAQ (la Société d’assurance automobile du Québec),
- Le régime privé, c’est-à-dire le contrat d’assurance auto à proprement parler.
Le régime public couvre les dommages corporels des victimes d’accidents de la route (blessures et / ou décès). L’indemnisation est donc versée par la SAAQ. Le financement du régime est assuré par les contributions versées chaque année par les détenteurs du permis de conduire (le permis fait l’objet d’une cotisation annuelle au Québec).
L’indemnisation de la SAAQ intervient quelles que soient la faute ou la personne responsable. Toutes les personnes impliquées dans la collision, à partir du moment où elles subissent des dommages corporels, seront indemnisées. On parle d’assurance auto « sans égard à la faute ». Ce régime couvre les citoyens québécois.
Le régime privé, et donc le contrat d’assurance souscrit individuellement par chaque propriétaire de voiture, couvre :
- Sa RC (50 000 dollars minimum)
- Les dommages matériels responsables ainsi que ceux causés au véhicule de l’assuré s’il n’est pas responsable. De même, c’est aussi le contrat privé qui couvre les dommages matériels et corporels responsables hors Québec.
Comment trouver la meilleure assurance auto au Québec : nos conseils
Pour trouver le meilleur contrat d’assurance auto, au Québec comme ailleurs, il faudra comparer un maximum de devis personnalisés. Pour obtenir des offres tarifées, vous pourrez déjà vous rendre sur le site d’assureurs / d’établissements bancaires, comme Desjardins ou TD Assurances par exemple.
Sachez toutefois qu’il n’est pas toujours possible de réaliser son devis seul, de manière autonome. Bien souvent, il faudra remplir un formulaire et attendre d’être recontacté pour obtenir une soumission (un devis) ou vous déplacer en agence. Tout cela est donc chronophage.
Même si vous demandez plusieurs devis de la sorte, vous risquerez toujours de passer à côté de la « meilleure » offre, c’est-à-dire celle qui correspond le mieux à vos besoins au meilleur prix.
En 2024, la solution optimale est donc de passer par un comparateur d’assurances auto Canada / Québec. Comme en France, plusieurs courtiers en ligne vous permettent d’accéder, en quelques clics, à une sélection des meilleurs devis du marché. Citons par exemple Safe ou ClicAssur.
À partir de vos informations (véhicule à assurer, niveau de couverture souhaité…), vous vous verrez proposer plusieurs offres chiffrées. Pour faire votre choix, mettez notamment en concurrence :
- La cotisation annuelle,
- Les garanties incluses d’office dans la formule choisie,
- Les garanties optionnelles et leur impact sur la prime : valeur à neuf, avenant 27…
- Les franchises prévues,
- Les plafonds de garantie (RC, dommages matériels sur votre véhicule…),
- Les « avantages » inclus : l’assistance (assurance routière) par exemple.
Assurance auto pas chère au Québec : auprès de qui souscrire ?
Le marché de l’assurance auto est dense au Québec. Différents acteurs se le partagent : banques (Desjardins, BNC…), compagnies d’assurance (TD Assurances, LaPersonnelle…), courtiers…
Il est fréquent de passer par un courtier pour son assurance auto au Québec. Sur la base de vos besoins, celui-ci sonde le marché (ses partenaires) et vous propose a minima 3 offres d’assurance calibrées. Citons par exemple Gaudreau ou Assurancia.
N’oubliez pas les courtiers en ligne, comme Safe par exemple. Ceux-ci ont l’avantage de la praticité et de la gratuité. Ils vous permettent de comparer en un instant un large éventail de contrats auto.
À la souscription, de nombreuses informations seront requises : il est possible que l’on vous demande par exemple une note de crédit, votre profession…
Une fois votre contrat choisi, pensez quand même à sonder régulièrement le marché. Même si la couverture auto se renouvelle tacitement chaque année, vous pouvez la résilier à tout moment ou à l’échéance. Des pénalités de résiliation pourront être ponctionnées si le contrat est en cours, mais le jeu peut en valoir la chandelle si vous trouvez moins cher ailleurs pour le niveau de garanties que vous attendez.
Quel est le coût d’une assurance auto au Québec ?
Selon le Bureau d’assurances du Canada, le coût annuel moyen de l’assurance auto au Québec est de 717 dollars. Il est, par exemple, au moins deux fois supérieur en Ontario.
Le tarif des contrats d’assurance auto québécois est déterminé sur la base des mêmes éléments que ceux pris en compte en France :
- La formule et les options souscrites : collision et versement, sans collision ni versement…
- Le profil du conducteur (l’assurance coûte plus cher pour un jeune conducteur du fait de la surprime qui est appliquée),
- Le dossier de conduite (l’historique de conduite et les éventuels points d’inaptitude, qui reviennent plus ou moins au système de bonus-malus que l’on a en France),
- Les caractéristiques du véhicule à assurer,
- Le type d’usage : domicile-travail, trajets professionnels… Au Québec, les assureurs demandent une estimation des kilomètres qui seront parcourus dans l’année,
- La zone géographique,
- Le type de stationnement du véhicule.
L’assurance auto est plus chère à Montréal qu’à Laval ou dans le reste de la province. Cependant, la prime moyenne d’assurance auto au Québec est moins chère que dans le reste du Canada.
Voici quelques astuces et bonnes pratiques pour réduire la note de votre assurance auto québécoise :
- Engagez-vous à faire moins d’un certain nombre de kilomètres par an (selon les assureurs),
- Augmentez la(s) franchise(s),
- Conduisez prudemment ! Presque tous les assureurs accordent des remises tarifaires si les antécédents du conducteur sont bons,
- Retirez les garanties qui vous sont inutiles,
- Groupez votre assurance auto et vos autres contrats (habitation notamment). La Capitale avance par exemple que ses clients réalisent en moyenne plus de 400 dollars d’économies par an grâce à cela.
- Pensez aux véhicules électriques ou hybrides ! Là encore, de nombreuses compagnies appliquent des remises.
- Installez des systèmes de sécurité antivol sur votre véhicule.
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